Être une femme dans la population samburu n’est jamais une partie de plaisir. On y pratique toujours l’excision malgré la loi kényane l’interdisant depuis 2011. Les mariages forcés et les violences conjugales sont toujours d’actualité.
Des « mini-républiques » pour se préserver
Certaines femmes samburu constituent, et ce depuis 25 ans, des petites républiques au sein de leurs villages. Ce sont elles qui décident si un homme peut y vivre, et elles gèrent la vie en communauté. La doyenne du village de Mopukori, qui se trouve dans une zone considérée comme dangereuse en raison de la présence de léopards et d’éléphants, explique que les femmes sont heureuses de vivre sans restrictions.
Un reportage sur l’excision au Kenya :
La Samburu Girls Foundation combat les rites et les traditions des Samburu. Parmi eux, on trouve la « sélection » de fillettes par des hommes. Ils leur offrent des colliers faits de perles et les rendent ainsi disponibles pour pratiquer des relations sexuelles.
Plusieurs dizaines de villages gérés par des femmes
Au Kenya, on compte plusieurs dizaines de villages ainsi gérés par des femmes. Ils ont été transformés en refuges où les femmes qui fuient la violence des hommes et les mutilations génitales sont accueillies. Parmi ces villages, certains se trouvent être totalement hermétiques à la présence d’hommes. D’autres autorisent la visite des pères à leurs enfants, ou la visite des petits amis. Enfin, les fils des résidentes sont autorisés à rester. Les femmes du village ont le monopole du choix.
Si elles autorisent des hommes à rester, c’est souvent pour leur offrir le rôle de gardes de sécurité. Certains villages subsistent grâce à une économie alimentée par le commerce de colliers et l’élevage de bétail.
Le gouvernement kényan est conscient des violences faites aux femmes. La loi autorise l’ouverture de refuges, mais ils tardent à être concrétisés. Elles sont donc toujours plus nombreuses à se tourner vers ces villages gérés par les femmes.