Atalla Fayoumi marche avec des béquilles à travers la plaine ensoleillée près de la barrière de périmètre israélienne dans la bande de Gaza, regardant les fumées qui ont commencé à s’élever d’un embrayage de pneus en feu au loin.
La jambe droite du Palestinien, âgé de 18 ans, a été amputée après que des soldats israéliens lui ont tiré dessus, en avril, lors d’une des manifestations de masse contre le long blocus de Gaza par Israël qui se tient chaque semaine. Pourtant, il a continué à participer aux manifestations, tout comme des milliers d’autres chômeurs désespérés qui ont le sentiment qu’ils n’ont plus rien à perdre.
Une véritable routine pour les manifestants
Huit mois après le début des manifestations, il semble qu’il n’y ait pas de fin à ce qui est devenu une routine prévisible qui a tué des dizaines de personnes. Fayoumi sait qu’au cours des prochaines heures la foule se comptera par milliers.
Voici une vidéo montrant ces violences :
Ils vont brûler tellement de pneus que le ciel deviendra noir. Ils attaqueront la clôture avec des pierres et des bombes incendiaires, des coups de feu israéliens sonneront et des sirènes d’ambulances palestiniennes retentiront sans arrêt.
De nombreux blessés
Après chaque manifestation, des dizaines de blessés sont comptés. La bande de Gaza est la ligne de front des affrontements entre Palestiniens et Israéliens depuis des générations. Mais le territoire a été mis à genoux au cours de la dernière décennie par trois guerres sévères avec Israël.
Le blocus de 11 ans, imposé par Israël et l’Égypte, vise à affaiblir le Hamas, le groupe militant qui a pris le pouvoir à Gaza auprès de l’autorité palestinienne soutenue par la communauté internationale en 2007. Mais son impact est ressenti par tous. Les eaux usées se déversent directement sur des plages méditerranéennes jadis pittoresques, l’eau du robinet est non potable et l’électricité est disponible quelques heures par jour.