Les îles d’outre-mer françaises de la Martinique et de la Guadeloupe veulent que Paris assume sa responsabilité dans la destruction de leurs terres avec des pesticides toxiques. Les responsables de ces régions sont allés voir les effets de ces produits sur la population, qui souffre de cancers et de problèmes de fertilité.
Le képone, également appelé chlordécone, est un produit chimique qui était utilisé dans le passé pour tuer les insectes. Tout comme le DDT et le Mirex, composés étroitement apparentés, il s’est avéré que ce produit ne se dégrade pas bien dans l’environnement. D’ailleurs, le képone est à l’origine de divers problèmes de santé dans ces régions.
Un produit cancérogène
Le produit chimique a provoqué une alerte sanitaire au milieu des années 70 aux États-Unis et a été rapidement interdit. L’Organisation mondiale de la santé l’a répertorié comme cancérogène possible en 1979.
Ci-dessous une vidéo en anglais relatant cette affaire :
En Martinique et en Guadeloupe, le chlordécone a été utilisé dans la production de bananes entre 1972 et 1993, date à laquelle il a finalement été interdit par le gouvernement local. La contamination a continué pendant trois ans après l’interdiction. Les effets toxiques de ce produit chimique vont probablement se poursuivre, puisqu’il faudrait environ 700 ans pour qu’il soit entièrement éliminé.
Des études plus poussées doivent être réalisées par la France
En mars 2019, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale et l’Agence nationale de la sécurité alimentaire, de l’environnement et du travail devront publier leurs rapports sur les effets de ce produit toxique sur le long terme.
D’autres recherches ont déjà révélé les ravages que peuvent générer un tel produit. Pour les médecins locaux, les problèmes de fertilité des habitants de l’île sont probablement liés au chlordécone. Il en est de même pour le cancer de la prostate. La population veut que la France reconnaisse sa responsabilité dans cette affaire.