Une barrière anti-chats a été installée en Australie, dans la réserve de Newhaven. Longue de 44 kilomètres, elle a pour mission de protéger les espèces endémiques des félins.
Une immense barrière pour bloquer les chats
La barrière entoure 9 400 hectares de terres, soit une superficie équivalente à la ville de Paris. Elle mesure 44 kilomètres de long et 1 mètre et 80 centimètres de hauteur. La structure anti-chats comprend 85 000 piquets et un total de 130 kilomètres de barbelés.
La barrière présentée en vidéo par Le Monde :
Cette barrière vise à arrêter les chats, et donc protéger les espèces endémiques de l’autre côté de la clôture. On trouve notamment le mala, le numbat ou encore le rat-kangourou. Depuis qu’ils sont arrivés en Australie il y a deux cents ans, les chats auraient déjà causé la disparition d’une vingtaine d’espèces natives. À chaque minute qui passe, ce seraient 2 000 animaux endémiques qui sont tués par les petits félins. Le gouvernement australien a donc décidé de déployer un plan d’éradication massif des chats d’ici 2020.
Les espèces invasives sont un véritable fléau pour l’Australie
L’Australian Wildlife Conservancy est à l’initiative du projet. Selon l’organisation, tous les chats qui se trouvent à l’intérieur et aux abords de la barrière devront être éliminés. Le directeur du conservatoire Atticus Fleming espère que la population de malas se trouvant à l’intérieur du sanctuaire remontera de 2 500 individus à 18 000. En 2019, onze marsupiaux seront réintroduits comme le bettongie à queue touffue, le bandicoot doré et le bilbi.
La surface du sanctuaire devrait être multipliée par sept d’ici 2021. 135 kilomètres de clôture devraient être ajoutés, permettant ainsi de protéger 100 000 hectares au total. La réserve deviendrait la plus importante de ce type au monde. Mais, pour l’heure, les solutions envisagées n’ont jamais porté leurs fruits. C’est pour cette raison que le sanctuaire a été entouré de barbelés. Un kilomètre de barrière coûte environ 50 000 dollars australiens. Six réserves de plus de 1 000 hectares ont déjà été créées, et cinq autres sont actuellement en construction.