Le 14 février dernier, une fusillade a coûté la vie à dix-sept personnes, élèves et enseignants, à Parkland en Floride. Depuis, le débat sur le port d’arme prend une autre tournure.
Armes à feu : une tuerie de trop ?
Un mouvement de révolte, de contestation, s’est emparé de certains Américains à la suite de la tuerie du 14 février dernier. Dix-sept personnes ont été abattues par un tireur. Parmi les victimes, on trouve des élèves et des enseignants. Ce tragique événement a remis sur le devant de la scène le débat au sujet de la libéralisation du port d’armes du deuxième amendement. Les Américains deviennent toujours plus nombreux à demander son interdiction.
Il détruit son fusil d’assaut au lendemain de la tuerie en Floride pic.twitter.com/l0fAOExGk1
— BFMTV (@BFMTV) 20 février 2018
Un nouveau mouvement a donc été lancé : il consiste à se filmer en train de scier le canon de son arme. Ce geste symbolique et fort est marqué par le hashtag #OneLess. L’homme qui en est à l’origine s’appelle Scott-Dani Pappalardo et habite New York. Il s’est donc filmé en train de détruire son AR-15, un fusil d’assaut acheté en toute légalité trente ans plus tôt. Pourtant, cet homme se dit être un défenseur du deuxième amendement. Il était même un habitué des salles de tir.
Canons sciés : le hashtag #OneLess
Le deuxième amendement est un symbole pour les Américains. Il a joué un rôle dans l’indépendance du pays vis-à-vis de l’Angleterre. En effet, il assurait au peuple la possibilité de devenir une milice armée et organisée.
#oneless I agree with Mr. Pappalardo. I, too, enjoy owning guns, and am a legal gun owner, but I also could not live with myself if my weapon was used to injure or kill an innocent. This is my ex-boomstick after I had at it with a grinder saw. pic.twitter.com/5PY8YjPiqu
— Deb Lentz (@Momin8tr) 20 février 2018
Pourtant, en dépit de ce statut symbolique, les États-Uniens semblent toujours plus nombreux à réclamer une réglementation plus stricte sur les armes à feu. Leur souhait est de mettre fin aux tueries comme celle du 14 février dernier et de toutes les autres avant elle. Avec le hashtag #OneLess, Scott-Dani Pappalardo ne s’était pas imaginé lancer un véritable mouvement. De nombreux autres citoyens américains ont alors suivi son exemple et ont détruit leurs armes. Les deux tiers d’entre eux se disent aujourd’hui favorables à une nouvelle réglementation sur le port d’armes.