Au cœur d’une baie située non loin de la capitale Rio de Janiero, au Brésil, un nombre anormal de carcasses de dauphins ne cesse d’augmenter chaque année.
Une situation qui s’amplifie au Brésil
Chaque jour, on compte entre quatre et cinq dauphins retrouvés morts sur les côtes brésiliennes. Cette situation dure depuis mi-décembre et la cause de ces décès à répétition est toujours inconnue. Les spécialistes écologiques et marins s’inquiètent de voir ce phénomène perdurer et s’amplifier.
Selon les sources de l’Associated Press, ce sont près de 90 dauphins gris qui ont été retrouvés sans vie dans la baie de Sepetiba depuis le 16 décembre dernier. Cette région côtière se situe à environ 72 kilomètres de la capitale du pays. Et ce nombre représente près de 10 % de la population de dauphins qui vit dans ces eaux. En effet, avec 800 dauphins gris, la baie de Sepetiba représente la plus grande concentration mondiale de l’espèce au monde.
Des analyses encore sans résultats
Les agences de conservation de la région étudient les carcasses et passent tout au crible. Les experts suspectent la prolifération d’un virus ou d’une bactérie, qui serait alors à l’origine de cette épidémie mortelle. Le coordinateur du Boto Cinza Institue, Leonardo Flach, a précisé à StoryTrender que s’il s’agit bien d’un type d’agent pathogène, ce sont entre 70 à 80 % de ces populations qui pourraient mourir. Les relations étroites et la grandes densité de dauphins sont le terrain idéal de transmission de l’agent.
Selon le coordinateur, cette espèce devrait être classée parmi les espèces menacées. Un sérieux manque de données précises sur l’état des populations des dauphins gris met en péril l’évaluation de leur conservation. Auparavant, 5 dauphins gris étaient déclarés morts chaque année. En 2016, on en comptait 69 et ce chiffre ne cesse d’augmenter. La pollution et la pratique (illégale) de la pêche aux dauphins seraient alors les premières causes de ces morts massives.