La semaine passée, le nombre de cas de coronavirus au Royaume-Uni a atteint 18, provoquant une panique généralisée à propos de la propagation du virus. Aujourd’hui, les scientifiques de l’université d’Alberta ont franchi une étape importante vers la mise au point d’un traitement contre le coronavirus.
Les chercheurs ont découvert que le remdesivir, un médicament utilisé pour traiter l’Ébola, peut également être efficace pour traiter les patients infectés par un coronavirus. Le professeur Matthias Gotte, un virologue travaillant sur l’étude, a déclaré qu’ils savent que le médicament agit contre différents coronavirus, comme le MERS et le SRAS, et ils savent que le nouveau coronavirus est très similaire au SRAS.
Un traitement développé depuis longtemps
Remedsivir a été développé en 2014 en réponse à l’épidémie du virus Ébola en Afrique de l’Ouest. Et le médicament a été utilisé pour la première fois sur un patient atteint du nouveau coronavirus plus tôt cette année aux États-Unis.
Ci-dessous une vidéo en anglais parlant de cette nouvelle :
https://www.youtube.com/watch?v=kHS5anK7J34
Le patient a reçu le médicament le septième jour de la maladie et a montré une nette amélioration le lendemain, les symptômes disparaissant finalement complètement. Le professeur Gotte a expliqué que leur étude a montré que le remdesivir imite essentiellement l’un des éléments constitutifs naturels de la synthèse d’ARN nécessaire à la réplication du génome du virus.
Un remède efficace ?
Les enzymes du virus synthétisent le génome de l’ARN viral avec ces éléments constitutifs, mais elles mélangent les éléments dont elles ont besoin avec le médicament. Une fois le médicament incorporé dans la chaîne d’ARN en croissance, le virus ne peut plus se répliquer.
Cependant, les chercheurs préviennent que ce ne sera pas la fin de l’histoire. Le professeur Gotte a indiqué qu’il est probable qu’ils auront besoin de plus d’un médicament pour lutter efficacement contre les maladies émergentes comme COVID-9, comme on l’a fait avec les infections par le VIH et le virus de l’hépatite C.