Après des mois de bombardements intensifs par les forces syriennes et russes, la ville de Kafr Nabl, dans la dernière province détenue par les rebelles syriens, abrite désormais plus de chats que de personnes. Les humains et les félins se réconfortent désormais dans les moments difficiles.
Accroupi sous une table au coin de son sous-sol jonché de gravats, un homme s’abrite des bombes. Mais Salah Jaar, 32 ans n’est pas le seul dans cette situation. Blotti à côté de lui, une demi-douzaine de chats, tous aussi pétrifiés que lui. C’est réconfortant quand les chats sont proches, a-t-il déclaré. Cela rend le bombardement, la démolition, la souffrance, beaucoup moins effrayants, a ajouté Salah.
Une ville presque déserte à l’heure actuelle
La ville natale de Salah, Kafr Nabl, abritait autrefois plus de 40 000 personnes, mais il en reste aujourd’hui moins de 100. Il est difficile de deviner combien il y a de chats, certainement des centaines, voire des milliers.
Ci-dessous une vidéo en anglais relatant ces faits :
Les chats ont besoin de quelqu’un pour s’occuper d’eux et leur donner de la nourriture et de l’eau, alors ils se sont réfugiés dans les maisons de ceux qui sont restés. Chaque maison a une quinzaine de chats, parfois même plus, maintenant.
Les animaux domestiques ont pris d’assaut la ville
Lorsque la nuit tombe, les aboiements et les gémissements de nombreux chiens errants ajoutent au paysage sonore nocturne. Eux aussi ont faim et sont sans abri. Mais, ce sont les chats qui occupent la ville.
La plupart d’entre eux étaient jusqu’à récemment des animaux de compagnie très appréciés de familles qui ont fui la ville peu de temps après que les forces pro-régime ont lancé des efforts pour reprendre Idlib en avril dernier. Désormais privés de soins et de repas, ils ont dû trouver de nouveaux logements parmi les décombres. Et même si des gens comme Salah ne peuvent plus être sûrs de rester en vie, peu importe d’où vient leur prochain nourriture, il semble qu’il y ait toujours une place à table pour ses amis à quatre pattes.