La cage thoracique reconstruite d’un Néandertalien a révélé que nos ancêtres marchaient débout et respiraient différemment des êtres humains modernes. Des scanners tridimensionnels d’un squelette masculin de plus de 60 000 ans connu sous le nom de Kebara 2, le spécimen de Neandertal le plus complet découvert à ce jour, ont permis aux chercheurs de mieux comprendre la structure de sa poitrine.
Ils ont comparé les scans avec ceux obtenus à partir d’hommes adultes d’aujourd’hui et ont trouvé des différences frappantes entre les deux. Ils ont en effet découvert que les Néandertaliens auraient eu une plus grande capacité pulmonaire et une colonne vertébrale plus droite que les hommes d’aujourd’hui.
Des capacités respiratoires bien meilleures
La structure de leurs corps les a aidés à conserver la chaleur dans les régions froides. La forme du thorax comme celle remarquée sur les Néandertaliens permet généralement d’avoir une capacité pulmonaire plus fonctionnelle, a expliqué le docteur Ella Been, l’auteur principal de l’étude. Elle a indiqué que leur capacité globale à respirer aurait été meilleure que la nôtre.
Ci-dessous une vidéo en anglais relatant cette étude :
La forme de la cage thoracique reconstruire laissait penser que les Néandertaliens avaient un diaphragme plus large que celui des humains modernes. Cela leur aurait permis d’aspirer de grandes bouffées d’air sans élargir leurs côtes.
Supporter des froids rigoureux
Cette capacité aurait été nécessaire pour stimuler leurs tissus musculaires. Les muscles ont besoin de beaucoup d’énergie, ce qui nécessite une grande quantité d’oxygène. Le docteur Been a également noté que le grand thorax observé sur le spécimen aurait permis au Neandertal de conserver la chaleur, une adaptation vitale pour vivre dans des climats très froids.
Comprendre les différences entre les différentes espèces humaines peut aider les scientifiques à déterminer l’évolution de l’homme et à expliquer comment certains spécimens ont survécu à d’autres.