En France, tout le monde ne mange pas à sa faim. Une récente étude menée par le Secours populaire et Ipsos stipule qu’un Français sur cinq ne peut pas manger trois repas par jour.
Un Français sur cinq touché par la précarité alimentaire
Pour de nombreuses personnes, ne pas pouvoir manger à sa faim est une situation quotidienne. Un Français sur cinq n’est pas en mesure de s’offrir trois repas par jour, selon le Baromètre de la pauvreté 2018 dévoilé le 11 septembre. Ces difficultés sont très marquées dans les foyers modestes. Une personne sur deux dont le revenu est inférieur à 1 200 euros par mois explique ne pas être en mesure d’adopter une alimentation variée et saine, ainsi que trois repas par jour. Pour une grande majorité (86 %), cette précarité alimentaire est un signe de pauvreté.
Malheureusement, le besoin de se nourrir passe souvent au second plan, au profit de diverses autres dépenses. Le logement et les factures arrivent en tête. L’alimentation n’est plus une dépense de priorité face aux dépenses contraintes comme l’énergie, l’eau ou le logement. S’il faut faire des économies, c’est l’alimentation qui s’en ressent.
Des Français inquiets pour l’avenir
De manière générale, les auteurs de l’étude expliquent qu’une intensification de la pauvreté en France s’est distinguée en 2018. 27 % des Français ne sont pas en mesure de consommer des fruits et légumes frais régulièrement. 39 % affirment avoir connu une situation de pauvreté au moins une fois dans leur vie.
Cette montée de la précarité inquiète les Français qui craignent pour leur avenir et les générations futures. Plus de 80 % des personnes interrogées pensent que leurs enfants ont de grandes chances de connaître un jour la pauvreté. En 2018, la distribution de denrées alimentaires a plus de sens que jamais. En plus de permettre aux Français de manger à leur faim, l’aide alimentaire permet de casser l’isolement et de favoriser la création du lien social.