Un projet de loi a été présenté par plusieurs députés. Celui-ci vise à punir plus sévèrement l’abandon d’animaux domestiques, mais aussi à encourager leur adoption par le biais d’une déduction fiscale.
Des peines plus lourdes pour la maltraitance et l’abandon d’animaux
Une dizaine de députés se désolent d’un constat qui empire chaque année. En France, 100 000 animaux sont abandonnés chaque année, et environ 60 000 durant l’été. À l’heure actuelle, le fait de maltraiter un animal domestique est passible de deux années de prison, et de 30 000 euros d’amende. Certains députés trouvent ces mesures trop laxistes. Ils souhaitent y ajouter une circonstance aggravante notamment si l’auteur des actes de cruauté est le propriétaire de l’animal.
D’autre part, la manière dont l’animal a été abandonné doit aussi être prise en compte, d’après la proposition de ces députés. Selon eux, les personnes qui mettent en danger l’animal devraient être sanctionnées par dix ans d’emprisonnement, et 80 000 euros d’amende. Ils espèrent ainsi réduire le nombre de cas d’animaux abandonnés ou attachés dans des lieux isolés.
Encourager l’adoption par une déduction fiscale
Les députés souhaitent instaurer une déduction fiscale pour les personnes qui adoptent un chat ou un chien. Elle pourrait être équivalente aux frais engagés chaque année pour prendre soin de l’animal, soit 600 euros pour un chat et 800 euros pour un chien. La déduction serait plus importante si l’animal provient de la rue ou d’un refuge. Mais dans tous les cas les animaux doivent être bien traités.
Il y a peu, le directeur adjoint de la SPA expliquait que tous les refuges de l’association étaient à saturation. Chaque année, les cas d’abandon augmentent significativement. Le projet de loi des députés a pour objectif d’enrayer ce problème. Alourdir les peines pour maltraitance et abandon est une mesure que les militants de la protection animale réclament depuis des années. Reste à savoir si ce projet sera adopté par le gouvernement.