L’université de Tokyo a décidé de limiter le nombre de places pour les femmes au sein de sa branche médicale. Selon une source proche de la faculté, il n’est pas rare que les femmes diplômées finissent par quitter leur emploi pour se marier et s’occuper de leurs enfants.
Un préjudice pour le bon fonctionnement des hôpitaux
Selon la faculté de médecine de Tokyo, le nombre de femmes diplômées désireuses de se marier et de s’occuper de leurs enfants nuit au bon fonctionnement des hôpitaux. Cette restriction n’est pourtant pas si nouvelle. Il semblerait que cette dernière (fixée à 30 % d’étudiantes) soit appliquée depuis 2011. À l’examen d’entrée, le taux de réussite est de 8,8 % pour les hommes et de 2,9 % pour les femmes.
Minori Kitahara, militante féministe, s’est indignée et était présente lors d’un rassemblement de femmes ayant eu lieu il y a quelque temps. Selon elle, de nombreuses portes se fermeraient dans le pays à cause du sexe de la personne. Ces rassemblements ont eu lieu pour dénoncer cette discrimination, qui ne semble pas être unique sur le sol nippon.
Les étudiantes normalement meilleures que les étudiants ?
Sur le sol japonais, il n’y a que 20,3 % des médecins qui sont des femmes. Au sein de l’OCDE, le pays est classé bon dernier. En effet, la moyenne des médecins femmes est normalement de 46,1 % ! En France, dans les filières médicales, il y a 64,1 % d’étudiantes.
Cependant, en termes de capacités et d’études, les femmes semblent être meilleures que leurs homologues masculins. Ainsi, si les examens d’entrée étaient pratiqués sans quotas, il devrait y avoir largement plus de femmes à la faculté de médecine de Tokyo.
Cependant, selon le droit japonais, la faculté n’a rien fait d’illégal. En effet, elle a tout à fait le droit d’imposer des quotas, à partir du moment où ces derniers sont présents et explicités clairement lors des examens d’entrée.