L’affaire s’est produite en avril dernier, mais elle n’a été révélée que récemment. Un camion en provenance de Russie contenait entre autres 156 défenses de mammouth, et se rendait en Chine.
Défenses et produits animaux : un butin de 13,5 millions d’euros
Le butin, qui s’élevait à 13,5 millions d’euros, a été confisqué à la frontière de Hulin, une province du nord-est de la Chine. Les douanes chinoises ont attendu le mois de juillet pour révéler cette découverte record, très probablement liée à l’interdiction du commerce d’ivoire d’éléphant en Chine.
Le camion contenait des défenses de pachydermes. Ces dernières étaient cachées sous une cargaison de soja. Au total, ce sont deux défenses d’éléphant, 156 défenses de mammouth, 1 276 cornes d’antilope, 226 défenses de narval, 406 défenses de morse, 320 kilos de concombres de mer ainsi que des dents et des vésicules biliaires d’ours qui ont été saisis. C’est l’une des plus grosses saisies faites en Chine ces dernières années. Huit suspects chinois et russes ont été arrêtés.
La Chine est la destination incontournable de ces produits
Au début de l’année, la Chine a interdit la vente et la transformation de l’ivoire d’éléphant. Elle en avait banni l’importation en 2015. Cette récente mesure devait contraindre les trafiquants à se rabattre sur les défenses d’autres animaux. Ceci explique la présence de défense d’animaux disparus au sein du trafic, comme celles du mammouth. Le concombre de mer est un aliment très recherché, tandis que la médecine traditionnelle affectionne particulièrement les vésicules biliaires des ours.
L’ivoire est toujours recherché dans ce pays, puisqu’il est l’emblème d’un statut social très élevé. La demande, toujours aussi importante, engendre le massacre d’éléphants sur le sol africain. En Afrique comme en Asie, les autorités peinent à enrayer un trafic toujours aussi dense malgré des peines qui tendent à s’alourdir.