Qui ne connaît le dessin animé Anastasia ? Celui-ci nous plonge au cœur d’un des épisodes les plus violents et sanglants de l’histoire de l’humanité, riche en conséquences pour la suite du XXe siècle. Parmi les nombreux morts des révolutions russes, nous trouvons des personnalités de marque, parmi lesquelles le tsar Nicolas II et sa famille. Le but de leur assassinat était rien de moins que de décapiter la dynastie des Romanov. Des légendes survivalistes auront donné vie à des légendes et permis à des auteurs de gloser autour de la survie d’une enfant… De façon plus réaliste, l’Église orthodoxe russe a canonisé les membres de la famille impériale, les assimilant à des martyrs.
Un centenaire très orthodoxe
En Russie, la commune d’Ekaterinbourg avait été le théâtre de l’élimination en 1918 de la famille impériale qui y était détenue par les bolcheviques. C’est donc fort logiquement que le centenaire de cet événement s’y est tenu dans la nuit du 16 au 17 juillet dernier. La foule présente a de quoi impressionner :
Il s’agissait d’une grande procession chrétienne, avec force bannières et… icônes, orthodoxie oblige. Les médias ont relayé la présence de près de 100 000 personnes. Certains prélats de marque étaient à signaler, à l’instar du patriarche serbe Irénée, de Laurent l’évêque de Šabac et de Stéphane évêque de Remesiana. Pour information, l’Église orthodoxe serbe considère également comme saint le couple royal français guillotiné en 1793. On trouve ainsi une icône de Louis XVI en la basilique Saint-Gény de Lectoure en Gascogne, au sein d’un monastère orthodoxe serbe.
C’était donc l’ensemble de l’orthodoxie, et pas seulement la Russie, qui était représenté. Les liens traditionnels entre Serbie et Russie, par la confession religieuse, se retrouvent ainsi mis en évidence. Ils avaient d’ailleurs eu une extrême importance dans l’enchaînement de faits se trouvant au déclenchement de la première guerre mondiale.
Des miracles prêtés à Nicolas II
Le propre de la plupart des saints est de pouvoir par leur intercession obtenir des miracles, même si un martyr n’a pas besoin de tels coups d’éclat pour être canonisé. Quoi qu’il en soit, le tsar Nicolas II est réputé avoir obtenu des miracles après sa mort terrestre. Mais regardons plutôt des images de la semaine dernière :
Lors de la processions du 17 juillet à Ekaterinourg, les fidèles pouvaient vénérer l’icône de Baïtaly, dite miraculeuse. Différents membres du gouvernement russe étaient présent lors de la messe solennelle célébrée par le clergé orthodoxe, dont un ministre.