Il a été observé que de plus en plus de malades atteints d’un cancer se tournaient vers une médecine alternative en complément de leur traitement classique. Ces premières sont variées et peuvent concerner la consommation de minéraux, de vitamines, la pratique de l’acupuncture, du yoga, de la naturopathie, de l’homéopathie, etc. Selon une récente étude, recourir aux médecins alternatives pendant le traitement d’un cancer diminuerait les chances de survie.
Utilisées pour aider les patients
À la base, lorsque la médecine alternative est utilisée en complément de traitements classiques et efficaces, elle sert principalement de soutien psychologique bénéfique. Pourtant, selon le docteur Skyler Jonhson, de l’école de médecine de Yale, la combinaison des deux médecines serait associée à un risque de décès deux fois plus élevé.
Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que la combinaison n’est pas équilibrée et que les patients ont tendance à privilégier la médecine alternative, au détriment des traitements anticancéreux traditionnels. Ainsi, certains ont été amenés à refuser une chirurgie indispensable, une chimiothérapie, une hormonothérapie ou une radiothérapie.
Une survie à 5 ans plus faible
Il a été observé qu’un patient ayant recours à une médecine alternative disposait d’un taux de refus d’une opération chirurgicale plus élevé (7 % contre 0,1 % pour ceux privilégiant les traitements traditionnels). Ces taux concernent également la chimiothérapie (34 % de refus contre 3,2%), la radiothérapie (53 % contre 2,3 %) et l’hormonothérapie (33,7 % contre 2,8 %). Ainsi, à cinq ans, la survie globale des patients se retrouverait légèrement diminuée en cas de présence d’un traitement alternatif (82,2 % contre 86,6 %).
Selon le docteur Skyler Jonhson il serait très important que les patients ne considèrent pas les médecines alternatives comme une possibilité de remplacement des traitements conventionnels. En effet, contrairement aux médecines douces, les anticancéreux traditionnels ont été testés cliniquement et disposeraient d’une efficacité reconnue scientifiquement.
Les médecines alternatives ne sont donc pas mauvaises en soi, à partir du moment où elles n’entraveraient pas la mise en place d’un traitement classique.