La sclérose en plaques est une maladie chronique et handicapante auto-immune. Cette dernière fait que le système immunitaire s’attaque à la myéline (protection autour des cellules nerveuses du cerveau). Selon une étude récente, des signes annonciateurs pourraient être détectés jusqu’à 5 ans avant la déclaration de la maladie.
Une période pré-pathologique à prendre en compte
Ce sont les chercheurs de l’University of British Columbia (UBC, Canada) qui ont réussi à établir une liste des symptômes pré-pathologiques.
Ainsi, selon eux, les personnes souffrant d’une sclérose en plaques ont quatre fois plus de risques de souffrir de divers maux avant que la maladie ne se déclare. Ces dernières peuvent ainsi pâtir de troubles du sommeil et de douleurs chroniques. Enfin, les patients ont 50 % de risques supplémentaires de consulter un psychiatre pour des syndromes dépressifs, des troubles de l’humeur ou de l’anxiété. Il a également été noté que la fibromyalgie (maladie qui provoque des douleurs musculo-squelettiques) était trois fois plus présente chez les personnes qui recevront un jour un diagnostic de sclérose en plaques. Les patients peuvent également être gênés par le trouble du côlon irritable et de fortes migraines.
Une étude qui permettrait de poser un diagnostic précoce
Les résultats de cette étude pourraient permettre aux médecins de détecter la sclérose en plaques bien plus tôt et de faire démarrer un traitement adapté précoce. Selon l’American Academy of Neurology, la meilleure manière de ralentir la progression de la sclérose en plaques est de commencer les traitements le plus tôt possible, avant même que la maladie ne se développe.
Ces découvertes permettront ainsi peut-être aux patients atteints de cette maladie d’améliorer leur qualité de vie. Pour rappel, la sclérose en plaques touche environ 100 000 personnes en France. Chaque année entre 3 000 et 5 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. C’est une maladie qui touche davantage les femmes.