Le paracétamol (présent notamment dans le Doliprane) est un antalgique que l’on sait très efficace contre les maux de têtes, de gorge, de dent, la fièvre, etc. Cependant, bien qu’il soit disponible à l’achat sans ordonnance, sa surconsommation peut être extrêmement dangereuse, voire mortelle.
Une mauvaise utilisation à l’origine d’une centaine de greffes de foie par an
Le paracétamol est un médicament généralement très bien toléré par l’organisme (dans 99,99 % des cas). De ce fait, il n’est pas rare que certaines personnes dépassent les doses recommandées, qui sont de 1 000 mg toutes les six heures. En cas d’accord du médecin et de nécessité, il est possible de prendre 1 000 mg toutes les quatre heures. Il est également déconseillé de dépasser 3 grammes par jour (ou 3 000 mg).
La surconsommation de paracétamol est responsable de près d’une centaine de greffes de foie par an en France.
Une substance qui s’attaque au foie
Il existe aujourd’hui près de 200 médicaments qui contiennent du paracétamol. Beaucoup sont disponibles à la vente sans ordonnance et consommés en auto-médication. Le problème réside également dans le fait que parfois les gens prennent deux médicaments, pensant que l’un ne contient pas de paracétamol. D’où l’importance de bien demander conseil à son pharmacien et de lire la notice livrée avec chaque boîte de médicaments.
En cas de surdose, les premiers symptômes sont des signes discrets d’irritation intestinale. Ce premier symptôme est suivi de nausées, de malaises, puis finalement d’insuffisance et de coma hépatique. Le foie lâche et doit être remplacé en urgence.
Le paracétamol est également souvent utilisé dans les tentatives de suicide. En effet, une dose de 10 à 15 grammes prise en un seul coup suffit à elle seule à créer une nécrose hépatique pouvant être mortelle. Cependant, contrairement aux somnifères, la nécrose hépatique n’est pas sans effets ni douleurs.