Il y a près d’un an, une jeune lycéenne canadienne était décédée dans son sommeil. L’enquête était vite tombée dans l’oubli quand la cause criminelle avait été écartée. 1 an après, les médecins légistes publient enfin le rapport concernant les causes de la mort : le syndrome du choc toxique qui touche les femmes utilisant la cup ou les tampons.
Retrouvée morte par ses camarades de classe
Faisant sa scolarité en internat, la jeune Sara Manitoski a été retrouvée morte au petit matin par des camarades de classe. Son décès avait provoqué beaucoup de peine et d’émotion sur son campus de la région de Vancouver.

La veille, les élèves se souvenaient qu’elle s’était plainte de maux de ventre et qu’elle avait peu mangé. Ses symptômes n’avaient pas alerté ses camarades ou le personnel. Durant la nuit, un autre jeune l’avait entendu gémir, mais il n’avait pas plus réagi.
Une urgence médicale ignorée
La jeune femme a développé une souche agressive d’un staphylocoque doré qui peut survenir chez 15 à 30 % des personnes saines et devenir mortel chez celles qui n’ont pas développé d’anticorps. Elle a subi un syndrome du choc toxique classique.
Ce dernier se produit lorsque qu’une souche du staphylocoque s’introduit dans le sang. C’est une urgence médicale mal connue qui doit très rapidement être prise en charge pour éviter toute complication (pouvant aller de l’amputation à la mort). Ses premiers symptômes ressemblent à ceux d’une bonne grosse grippe, à savoir : de la fièvre, des nausées (pouvant aller jusqu’aux vomissements), pertes de connaissance, éruptions cutanées, diarrhées, etc.

Pour soigner le choc toxique, des antibiotiques doivent être injectés directement dans le sang. Le syndrome du choc toxique reste extrêmement rare et a un lien avec le port du tampon et de la cup. En France, on estime qu’il y en a 20 cas par an. Ce nombre reste stable depuis plusieurs années.