Petit drapeau polonais. Source : Pxhere

Ces derniers temps, on a vu les demandes d’asile se multiplier dans les pays riches d’Europe. La plupart des requérants proviennent d’Afrique, du Moyen-Orient ou encore des Balkans. Aujourd’hui, l’information que nous traitons est plus étonnante : en effet, une citoyenne norvégienne pur jus a demandé l’asile… en Pologne ! La Norvège n’étant pas en guerre, et s’agissant d’un pays plutôt prospère, le fait a de quoi interroger. Voyons donc de quoi il en retourne…

Des services sociaux liberticides ?

Le nom de la Norvégienne qui demande du secours du côté de la Pologne est Silje Garmo. Cette dernière est la mère d’une petite fille âgée de seize mois, Elira. Elles fuient toutes deux les services sociaux de leur pays d’origine, dont elles ont bien sûr la nationalité : la Norvège. Il ne s’agit donc pas d’une demande d’asile pour des motifs de guerre ou de pauvreté extrême, mais au nom de la sauvegarde de libertés fondamentales ou de droits individuels inaliénables. Un institut juridique polonais – Ordo Iuris – évoquait l’affaire en septembre 2017 :

https://www.youtube.com/watch?v=p5OwK0BTzfo

Silje Garmo a une autre fille, Frøya, laquelle a aujourd’hui douze ans. Mais sa garde lui a été retirée sans qu’elle pût se défendre de manière équitable. C’est le Barnevernet qui est moralement mis en cause dans cette affaire, à savoir le service de « protection des droits de l’enfant » en Norvège. Des pédiatres et psychopédiatres de Pologne se sont publiquement exprimés en faveur de la mère.

Une conclusion qui se fait attendre

À l’heure où nous écrivons, la demande d’asile de Silje Garmo n’a pas encore été officiellement acceptée par l’État polonais. En revanche, l’Office polonais des étrangers a déjà émis à son sujet un avis favorable, aussitôt transmis à Jacek Czaputowicz – le ministre des Affaires étrangères de la Pologne. Les services polonais ont en effet estimé que les droits fondamentaux de la mère norvégienne étaient sérieusement menacés par son pays d’origine. Ils considèrent que les motifs de retrait de l’enfant à la mère ne sont ni sérieux, ni valables. Par le passé, il y a déjà eu d’autres affaires spectaculaires impliquant péjorativement le Barnevernet : cas Michalákova, Bodnariu et Rutkowski notamment – la communauté polonaise en Norvège est assez fournie.

Voici une entrevue de novembre 2017 avec la mère de famille en question :

La conclusion gouvernementale aurait dû intervenir courant février. Elle a été exceptionnellement ajournée et on l’attend désormais pour la toute fin de ce mois. Silje Garmo se trouve actuellement en Pologne avec sa dernière fille, dans l’agglomération de Varsovie. Le gaz norvégien pourrait refroidir le ministère des Affaires étrangères polonais, le pays en ayant besoin. Mais les médias polonais ont largement plaidé la cause de la mère norvégienne, de sorte qu’il serait difficile pour le gouvernement PiS de l’abandonner au Barnevernet. Des parlementaires la soutiennent également ouvertement. Avec le soutien de juristes, elle a accumulé de nombreux éléments de preuve pour dénoncer les pratiques délétères des services sociaux norvégiens à la dérive potentiellement totalitaire pouvant inquiéter certaines personnes.

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