Selon les médecins, la perte de poids inexpliquée doit toujours inquiéter et entraîner une visite chez le médecin. Cependant, des chercheurs anglais, des universités d’Exeter et d’Oxford, ont récemment travaillé sur le lien entre perte de poids et cancer. Ils ont retrouvé cette dernière impliquée dans 10 types de cancer. Cette méta-analyse a été publiée dans le British Journal of General Practice.
Une analyse complète de près de 25 études
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont procédé à l’analyse de près de 25 études, recensant les cas de 11,5 millions de personnes. Ces études avaient été réalisées entre 1994 et 2015. Ils ont ainsi découvert que la perte de poids pouvait être liée à 10 cancers, qui sont les suivants : le cancer du poumon, colorectal, de l’ovaire, de l’appareil rénal, de la prostate, œsophagien, de l’appareil biliaire, du pancréas ainsi qu’en cas de lymphome non hodgkinien ou de myélome.
Dans leur article, les chercheurs soulignent que la perte de poids inexpliquée a toujours été un potentiel signe annonciateur du cancer, mais que – grâce à cette analyse – la science en a désormais une preuve tangible et mesurable.
Une donnée intéressante à fournir aux antennes de dépistage
Chaque année, de nombreuses campagnes de sensibilisation en faveur du dépistage du cancer sont lancées. Les personnes souhaitant réaliser ces tests sont accueillies à l’hôpital ou en clinique, où elles peuvent procéder à un bilan de leur santé, mais également poser leurs questions.
Ajouter la perte de poids comme symptôme à privilégier pourra potentiellement permettre aux hôpitaux de détecter un potentiel cancer dans une phase plus précoce, et augmenter ainsi le taux de survie.
« Nous devons maintenant poursuivre notre recherche pour évaluer la combinaison la plus appropriée d’examens et livrer des recommandations concernant le niveau de perte de poids à partir duquel les patients et leur médecin généraliste devraient s’inquiéter », explique le docteur Brian Nicholson.