Contrairement aux idées reçues, l’air intérieur d’une maison n’est pas nécessairement plus sain que celui de l’extérieur. Il pourrait même être très pollué et néfaste pour la santé.
De nombreux polluants intérieurs
En 2014, le nombre de décès liés à des polluants de l’air intérieur reconnus était estimé à 20 000 par an, selon l’Anses. L’air respiré dans nos foyers peut être de très mauvaise qualité, et parfois même pire que celui de l’extérieur. La raison se trouve dans les produits que nous utilisons, et quelques autres sources de pollution. Certaines de nos activités y participent aussi : le ménage, le bricolage, le tabagisme…

Les principaux polluants intérieurs sont les appareils défectueux de chauffage, les produits qui émanent des parfums, feutres et peintures (solvants organiques, benzène ou encore formaldéhyde). On trouve aussi des composés organiques semi-volatils à l’image des bisphénols et des phtalates qui proviennent des revêtements et des biocides. Enfin, l’air intérieur peut aussi contenir des pesticides ou de la fumée toxique (cigarettes).
Des sources indirectes de pollution dans la maison
Certains organismes vivants qui se trouvent dans les maisons peuvent générer une source de pollution. Des moisissures et des spores sont souvent à l’origine d’infections. Les insectes, plantes, acariens et animaux domestiques peuvent aussi émettre des allergènes. La poussière qui se trouve dans nos intérieurs contient des contaminants. Enfin, les maisons renferment parfois du radon, un gaz radioactif naturel inodore et incolore, surtout lorsqu’elles sont mal ventilées.

L’humidité est une forme de pollution indirecte qui participe à la dégradation de la qualité de l’air. Douche, cuisson, linge qui sèche, chauffages mobiles : les sources d’humidité dans les maisons sont souvent nombreuses. Il est déconseillé de vivre dans des logements trop humides. L’humidité favorise le développement des moisissures, des acariens ainsi que des dégagements de composés volatils organiques.