Francesco Mangiacapra est un « male escort », c’est-à-dire un prostitué gay plutôt haut de gamme. Après plusieurs années d’activité, il a décidé de produire des révélations couvrant plus de 1 000 pages. Il évoque ses relations avec une quarantaine d’ecclésiastiques en Italie. Son but n’est pas de dénigrer l’Église catholique, mais – au contraire – de l’aider en pointant du doigt ses brebis galeuses. Cela rappelle les propos du pape François évoquant un « lobby gay au Vatican ».
Des révélations sulfureuses
Respectant le catholicisme malgré sa profession peu conforme aux préceptes divins, Francesco Mangiacapra a été écœuré par l’hypocrisie de certains hommes d’Église qui trompaient leurs ouailles en menant une double vie. C’est l’un des principaux motifs l’ayant poussé à dire tout ce qu’il savait, sans hésiter à donner des noms. Comme près de quarante séminaristes et prêtres sont concernés, cette révélation a été un choc en Italie. Nul doute qu’elle sera prise très au sérieux au Vatican. Certaines sources parlent quant à elles d’environ soixante ecclésiastiques. Quoi qu’il en soit, voici une courte interview de l’escort boy se trouvant à l’origine des accusations :
Le dossier rendu public par le male escort aujourd’hui le plus connu de la botte italienne se compose de nombreux documents, soit autant de preuves étayant les accusations portées. On y trouve notamment des notes personnelles, mais aussi des messages textuellement reproduits, des photographies et autres fichiers transmis par l’application WhatsApp. Dans les informations fournies, il est question d’homosexualité et de drogue, deux éléments qui ne font normalement pas bon ménage avec le sacerdoce. Le tout a été adressé au cardinal Crescenzio Sepe, archevêque de Naples.
Quelques faits au hasard
Dans ses notes, Francesco Mangiacapra s’est dit choqué de l’impunité dont bénéficiaient certains de ses clients ecclésiastiques auprès de plus hautes sphères de l’Église. Il compare dès lors cette « injuste tolérance » à de la « schizophrénie ». Les médias du monde entier se sont jetés sur ces faits :
Parmi les noms que ce prostitué masculin donne, nous trouvons celui de l’abbé Morini qui l’avait approché en se faisant passer pour un magistrat nanti. Apprenant par la suite la vérité, Mangiacapra fut surpris par le train de vie du prêtre et il comprit que ce dernier se servait généreusement dans l’argent des quêtes. Quand les faits furent ébruités, d’autres ecclésiastiques redoutèrent ce que leur indigne confrère savait et achetèrent grassement son silence. Heureusement, les tribunaux civils condamnèrent malgré tout l’intéressé, ses détournements de fonds (entre autres) étant trop évidents.
Les ramifications de ces réseaux d’ecclésiastiques paradoxalement peu catholiques remontent vers une partie de la hiérarchie. Un prélat italien, monseigneur Pietro Amenta, avait dû plaider coupable dans une affaire où il avait sexuellement agressé un jeune homme de nationalité roumaine tout en détenant à son domicile des photographies pornographiques de type pédophile… De même, monseigneur Luigi Capozzi – le secrétaire de monseigneur Francesco Coccopalmerio (un proche du pape François) – avait été transféré aux urgences après une overdose de cocaïne au cours d’une orgie homosexuelle dans un appartement accolé à la basilique Saint-Pierre… Le Saint-Siège a donc encore beaucoup de ménage à faire !