Cette commune de 2 144 habitants, capitale de l’archipel du Svalbard au nord de la Norvège, est une petite bourgade bien peu commune. En effet, il y est notamment interdit de mourir et les personnes sur le point de passer de vie à trépas sont transportées sur le continent.
Des lois qui peuvent paraître strictes
À Longyearbyen, le quotidien des habitants est rythmé par quelques petites règles qui suivent la logique de leur législation : « les chats sont interdits pour préserver les volatiles de la région, il est obligatoire d’enlever ses chaussures avant d’entrer dans le moindre bâtiment, et l’alcool est rationné […] Pour les autorités locales, au vu des conditions de vie extrêmement délicates sur place, il est fondamental que chaque personne soit capable de subvenir à ses propres besoins ».
Si l’interdiction de mourir peut vous sembler étrange, sachez qu’il y a une réelle raison météorologique derrière tout ça.
Les corps ne peuvent pas se décomposer
Longyearbyen est l’une des communes les plus proches du pôle Nord. Toute l’année, les températures y sont majoritairement négatives et donc les corps ne peuvent pas se décomposer. Cette interdiction remonte aux années 50 et a été renforcée après une découverte par des scientifiques en 1998 ayant déterré des corps… En 1918, des habitants ont été tués par une puissante grippe (potentiellement la grippe espagnole) et ont été enterrés. Or, près de 80 ans après, des particules de ce virus mortels ont été retrouvées, conservées grâce au froid.
Et qu’advient-il des personnes sur le point de mourir ? Slate rapporte que : « les personnes en phase terminale sont automatiquement transférées jusqu’à Oslo ». Par ailleurs, « [l]a ville ne possède aucune maison de retraite et aucun service de gériatrie […] En raison de l’absence d’hôpital, les femmes enceintes sont transférées sur le continent des semaines avant le terme annoncé de leur grossesse et elles ne reviennent dans la ville que des semaines après la naissance, une fois la santé de leur enfant stabilisée ».