Humanity Star est un faux satellite placé en orbite autour de la Terre par Rocket Lab qui se présente sous la forme d’une boule à facettes. La communauté scientifique s’indigne de ce geste, qu’elle considère comme du vandalisme.
Une boule à facettes placée en orbite
Notre ciel compte désormais un nouveau satellite assez spécial. La société privée Rocket Lab a envoyé une boule à facettes en orbite autour de notre planète. Elle se trouve donc actuellement à cinq cents kilomètres au-dessus de nos têtes. Néanmoins, son existence est éphémère. La boule devrait se désintégrer dans neuf mois environ, lorsqu’elle pénétrera dans notre atmosphère.
Introducing The Humanity Star – a bright, blinking satellite now orbiting Earth, visible to the naked eye in the night sky. Launched on #StillTesting, The Humanity Star is designed to encourage everyone to look up and consider our place in the universe. Website coming soon pic.twitter.com/wvIEcXelVk
— Rocket Lab (@RocketLab) 24 janvier 2018
Le PDG de Rocket Lab explique : « Où que vous soyez sur Terre, peu importe ce qui se passe dans votre vie, tout le monde pourra voir l’Étoile dans le ciel ». La boule ne mesure qu’un mètre de diamètre et dispose de soixante-cinq panneaux réflecteurs. Ainsi, sa fonction est de capturer la lumière afin d’être visible. L’envoyeur considère donc cette initiative comme un symbole d’espoir : « Voici l’Étoile de l’Humanité : un satellite brillant, clignotant, en orbite autour de la Terre, visible à l’œil nu dans le ciel nocturne ». Seulement, la communauté scientifique ne semble pas partager cet avis.
Un acte considéré comme du vandalisme
Les astronomes ne se réjouissent pas de l’envoi d’une boule à facettes sur orbite. Leurs travaux nécessitent un degré d’obscurité et il n’y a donc aucun intérêt pour eux à voir le ciel pourvu d’objets lumineux inutiles. Un chercheur de l’université d’Auckland, Richard Easther, explique que même si ce cas ne relève pas d’une importante gravité, il ne faut pas qu’il devienne courant.
La communauté scientifique s’indigne d’un tel geste. Certains le trouvent « stupide ». Caleb Scharf, le directeur d’astrobiologie de l’université de Colombia, interroge alors : « Qui trouverait séduisant d’accrocher un stroboscope au cou d’un ours polaire, ou d’inscrire le nom d’une entreprise en haut de l’Everest ? ».