Auparavant, l’adolescence s’étendait de quatorze à dix-neuf ans. Une courte période riche en émotions et, pour beaucoup, bien suffisante. Pourtant, certaines affirmations scientifiques révèlent qu’elle s’étend désormais de dix à vingt-quatre ans.
La puberté survient plus tôt et les responsabilités plus tard
Une récente étude a été publiée dans The Lancet par Susan Sawyer et son équipe travaillant au centre pour la santé des adolescents du Royal Children’s Hospital de Melbourne, en Australie. Selon leurs affirmations, la puberté surviendrait plus tôt dans la vie et, avec la durée des études qui ne cesse de se prolonger, les responsabilités seraient prises plus tard.
Ils expliquent qu’au Royaume-Uni l’apparition des menstruations a avancé de quatre années depuis cinquante ans. Les Britanniques ont donc leurs premières règles à partir de l’âge de douze ans, contre seize autrefois. Et ce changement serait lié à la nutrition dans les pays les plus développés. De plus, les scientifiques ont expliqué que les dents de sagesse apparaissent désormais jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans. Quant au cerveau, il terminerait son développement vers vingt ans.
La société influence grandement l’adolescence
L’entrée dans l’âge adulte se manifeste par la fin des études et donc, par la recherche d’un emploi et l’arrivée sur le marché du travail. Ce dernier étant de plus en plus strict, les jeunes poussent leurs études toujours plus loin, sans prêter attention aux années. De plus, ils se marient plus aussi tôt qu’auparavant. Pour Susan Sawyer, « les responsabilités de l’âge adulte arrivent généralement plus tard ».
De ce fait, la scientifique a précisé qu’il est nécessaire de redéfinir l’âge de l’adolescence. Elle se doit d’être plus incisive et élargie. Cette définition serait à son sens essentielle pour les politiques sociales, les lois et les services adaptés aux jeunes âgés d’une vingtaine d’années.