En 2013, un nourrisson préhistorique avait été trouvé en Alaska par une équipe de scientifiques. Les analyses effectuées ont permis de prouver l’existence d’une population encore inconnue en Amérique.
Second génome le plus ancien d’Amérique du Nord
Le nourrisson retrouvé à l’époque était une petite-fille âgée de six semaines. Les scientifiques l’ont baptisée USR1. Les analyses et le séquençage génétique de l’enfant ont permis de mettre en évidence ce qui se trouve être l’un des plus anciens génomes trouvés en Amérique. Cependant, ce dernier a la particularité d’appartenir à une population humaine encore inconnue, désormais baptisée les anciens Béringiens. Il s’agirait là du tout premier peuple d’Amérique du Nord.
Les scientifiques estiment alors qu’il s’agit d’un groupe amérindien fondateur à s’être séparés des Asiatiques de l’Est il y a environ 35 000 ans. Puis, il y a de cela 20 000 ans, ces derniers se seraient divisés en deux groupes : les ancêtres des Amérindiens et les anciens Béringiens.
Une population passée par la Béringie
Pour un bon nombre d’anthropologues, les premiers hommes apparus sur le sol américain seraient passés par le détroit de Béring et provenaient d’Asie. Cela se serait produit à l’ère du Pléistocène supérieur, juste après la dernière période glaciaire. À cette époque, un pont terrestre était dégagé par le niveau de la mer très bas. Et il s’avère que ce passage était possible grâce à une faune et une flore abondantes dans cette région.
La présence d’animaux serait d’ailleurs la raison principale de cet exode. Lorsque la glace s’est mise à fondre, la Béringie a été engloutie et a provoqué l’isolation des populations. Néanmoins, d’autres scientifiques ne sont pas de cet avis. Pour eux, ce couloir n’était pas praticable en raison de la présence d’importants blocs de glace. Par ailleurs, la disparition de ce peuple reste encore un mystère. Les anciens Béringiens se seraient donc éteints avant que les natifs américains ne remontent vers le Nord.