Au Bhoutan, les indicateurs de « réussite » du pays n’ont pas le même ordre d’importance que dans la plupart des autres pays. Le Bonheur national brut, qui comme son nom l’indique, favorise les citoyens avant tout autre chose.
L’origine du Produit national brut
Le roi du pays Jigme Singye Wangchuk a décidé en 1972 de placer l’importance du Bonheur national brut au-dessus de celle du Produit national brut. Cet indicateur s’est alors développé sur quatre fondements. On y trouve donc la promotion et la conservation de la culture locale, la bonne gouvernance, le développement économique durable et responsable et la protection de l’environnement.
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Et quarante ans après, cet indicateur se trouve toujours au cœur du développement au Bhoutan, comme le stipulait le Premier ministre Tshering Tobgay en 2016. Tous les projets doivent être validés avec l’aval de la commission du Bonheur national brut.
Des effets positifs, notamment sur l’environnement
Le Premier ministre estime que cet indicateur est « une vision pionnière qui cible l’augmentation du bonheur et le bien-être de notre peuple. Mais c’est plus simple à dire qu’à faire, surtout lorsque vous êtes l’une des plus petites économies au monde. » L’ONU a en effet classé ce pays, situé entre l’Inde et la Chine, parmi les moins avancés du monde. Et pourtant, l’initiative prise en 1972 semble bien fonctionner, en particulier au niveau de l’environnement.
Le Bhoutan est le seul pays au monde à posséder une empreinte carbone négative. En effet, il produit trois fois moins de CO2 qu’il n’en absorbe. Par ailleurs, l’objectif zéro gaz à effet de serre est prévu pour 2030. Le petit pays souhaite également augmenter ses parts d’énergies renouvelables au sein de la production d’électricité. Ainsi, il pourra limiter son recours à l’hydroélectricité. Ces quelques projets s’inscrivent dans un plus large programme visant encore à augmenter le Bonheur national brut.