Après le « mannequin challenge », le « harlem shake » ou encore le « ice bucket challenge », un nouveau défi de groupe a vu le jour en France, dans la Moselle. Et celui-ci, bien loin d’être amusant, a déjà fait trois victimes.
Le « marave challenge », un nouveau « jeu » des plus dangereux
C’est dans la ville de Metz, en Moselle, que le « marave challenge » a fait son apparition, et ses premières victimes. Le défi consiste à attaquer en bande une personne choisie totalement au hasard. À la clé, une récompense pouvant aller de dix à trente euros, selon que la victime soit une fille ou non. Sur un fond de misogynie assumé, le défi a déjà tué trois personnes.
Quand la bêtise n’a plus de limites ! ?
_Marave challenge_ : une enquête ouverte à Metz après l’agression de trois lycéens https://t.co/EO7aNeAd5z via @franceinfo
— Tweetmumy ? (@LaStrega2017) 19 décembre 2017
Trois lycéens ont sonné l’alerte en portant plainte, après avoir été visés par le jeu. Nawel, qui est élève en classe de 1re dans un lycée de Metz, raconte « La première fois c’était sur deux jeunes qui marchaient » et ajoute que « pour 10 euros, un des deux a subi une balayette et ensuite ça a fait une bagarre générale ».
Une page Facebook spécialement dédiée au défi
Une page Facebook avait été créée pour organiser plus « facilement » les challenges. Soixante membres en faisaient partie, mais elle a été fermée afin de limiter les risques. De plus, plusieurs établissements de la ville ont décidé de renforcer leur sécurité. Dans ce sens donc, des patrouilles circulent dans les alentours des lycées. Le parquet de Metz a d’ailleurs confirmé qu’un jeune avait été placé en garde à vue.
Il est possible que le jeu en question trouve son origine aux États-Unis avec le « Knockgout game ». Ce défi consiste également à s’attaquer à des inconnus dans la rue. Les défis se sont multipliés ces dernières années, et certains d’entre eux étaient parfois stupides. La tendance et l’effet de groupe ont entraîné la mise en danger de beaucoup de personnes, et parfois comme ici, le décès de certains.
Selon le psychologue et fondateur de l’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines, Michael Stora, « c’est avant tout pour exister au regard du groupe qu’on s’adonne aux défis. Il y a cette envie de passer à l’acte, de montrer que l’on est en phase avec son époque. »