Le Royaume-Uni vient d’adopter des mesures régressives en matière de droit des animaux. Les membres du parti conservateur en sont à l’origine.
Un texte adopté en toute discrétion
Tandis que la plupart des mesures qui concernent les droits des animaux font généralement avancer la cause, le Royaume-Uni vient de faire un énorme pas en arrière. Le Parlement a voté un texte le 15 novembre dernier et celui-ci est jusqu’ici parvenu à rester plutôt inaperçu. L’information n’avait pas été relayée par la presse britannique, mais le quotidien The Independant vient de mettre au jour certains points en particulier.
Le texte mentionne que les animaux « sont incapables de ressentir de la douleur et des émotions ». Ce texte de loi retire tout simplement la plupart de leurs droits aux animaux dans le pays, et particulièrement ceux qui les protégeaient de la maltraitance. Il s’inscrit dans l’« EU Withdrawal Bill » qui regroupe une série de textes qui poseront les bases du nouveau cadre juridique du pays après sa sortie de l’Union européenne prévue par le Brexit.
Un gros pas en arrière pour la cause animale
Les activistes craignent le pire avec ce nouveau texte qui balaye d’un revers de main les droits des animaux. En effet, ils redoutent des dérives liées à cette nouvelle façon de les considérer vis-à-vis de la loi. Même s’ils sont jugés « vivants », les personnes qui s’adonneront à des maltraitances ne seraient plus inculpées. Cela pour la simple raison que la loi britannique les juge incapables de ressentir la douleur.
L’idée que les animaux sont des êtres conscients et qu’ils ressentent des émotions ainsi que la douleur est largement soutenue par la science. Un bon nombre d’études vont dans ce sens. Néanmoins, les parlementaires conservateurs n’ont pas souhaité conserver le texte qui reconnaissait la sentience animale pour la sortie de l’Europe. Dès lors que le Royaume-Uni sera sorti de l’UE, les animaux ne seront plus considérés que comme des marchandises et entièrement dédiés à la production. Les activistes de la cause animale et environnementale critiquent ouvertement cette décision. Ils la dénoncent comme étant une « régression à grande échelle » de la Grande-Bretagne.
on reconnaît de nos jours de moins en moins les droits des humains alors vous pensez bien que les animaux en prennent aussi pour leur part « de marché … »