L’Institut allemand Max-Planck a développé le miroir le plus fin et le plus léger du monde. Il s’agit de ce qu’on appelle un miroir quantique d’un diamètre d’environ sept micromètres et d’une épaisseur de 10 nanomètres. Cela pourrait signifier la prochaine étape du développement d’ordinateurs quantiques et de capteurs qui utilisent des lasers pour transférer des informations.
Le miroir est comparable aux miroirs que nous connaissons à un seul égard. Il réfléchit également la lumière. Ils le font simplement d’une manière légèrement différente. Un miroir domestique est constitué d’une surface métallique extrêmement finement polie ou d’un revêtement fin appliqué sur les verres réfléchissants des lunettes de soleil, par exemple.
Les atomes agissent comme un capteur
Ce n’est pas le premier miroir quantique jamais développé, mais c’est le plus léger, ce qui est très excitant pour Jun Rui, chercheur à l’Institut Max-Planck. Ce qui les excite le plus, c’est que les photons qui frappent le miroir interagissent avec les atomes qui sont touchés. Ainsi, selon lui, les atomes fonctionnent comme une sorte de collectif plutôt que comme des entités séparées.
Voici une vidéo en anglais expliquant la fabrication d’un miroir quantique :
C’est la première fois qu’on observe ce comportement collectif d’atomes dans une grille optique. Il s’agit d’une avancée majeure dans le domaine qui permettra en outre d’autres applications.
La recherche fondamentale d’abord
La question clé lors de ces découvertes est toujours «que pouvez-vous en faire ?». Malheureusement, ce n’est pas si facile de répondre. Le miroir quantique est encore au stade de la recherche fondamentale et n’est pas encore recherché en science appliquée.
Max-Planck prévoit de poursuivre d’abord cette recherche fondamentale. Pour commencer, il y a maintenant une idée pour un interrupteur qui permettrait d’allumer et d’éteindre le miroir. En outre, il est également prévu de configurer le miroir de manière à ce qu’il ne laisse passer que des parties spécifiques de la lumière. Un tel miroir, qui peut être allumé et éteint, offre de nouvelles possibilités pour l’ordinateur quantique et le développement de minuscules capteurs et puces.