Le mercredi 10 octobre, le gouvernement suisse a annoncé l’adoption d’une loi permettant d’interdire aux pédophiles de travailler avec des enfants.
Une interdiction à vie de travailler au contact des enfants
Suite à un référendum approuvé par 63 % de la population il y a quatre ans, la loi est enfin passée. Si elle a mis autant de temps à être appliquée, c’est en raison de la réticence du gouvernement à automatiser la condamnation et l’interdiction à vie. En effet, les pédophiles ne pourront plus travailler au contact des enfants, et cette interdiction est définitive.

Jusqu’à aujourd’hui, la Suisse interdisait aux pédophiles de travailler avec des enfants pour une durée de dix ans, dans le cadre d’une condamnation à six ans de prison au minimum. Il était temps que le pays modernise ses lois en matière de pédophilie. Cette dernière loi votée sera effective en janvier 2019.
La Suisse adopte une des lois les plus sévères d’Europe
Dès le premier jour du mois de janvier, les personnes condamnées pour porter atteinte à l’intégrité sexuelle d’un enfant âgé de moins de dix-huit ans (ou d’un adulte considéré comme vulnérable) ne pourront plus exercer d’activité bénévole ou professionnelle qui implique un contact avec les enfants. Cependant, la loi contient une clause dérogatoire. Le juge aura la liberté d’exercer une clémence, notamment en cas d’infraction mineure. Et uniquement s’il n’y a pas de risque de récidive. La dérogation concerne essentiellement les cas d’amours adolescentes.

Si cette loi semble normale pour beaucoup, elle constitue pourtant l’une des plus sévères d’Europe. Dans le monde, la législation contre la pédophilie demeure très légère. En revanche, l’Australie se positionne comme une nation anti-pédophiles. Le pays retire les visas des pédophiles condamnés. Dans certains autres pays comme la France, le débat sur la castration chimique des pédophiles est ouvert.