La presse était invitée le mardi 23 janvier au CHRU de Brest pour découvrir le projet « FollowKnee » qui devrait permettre la conception de la toute première prothèse de genou connectée.
Une première mondiale pour le CHRU de Brest
Le projet est porté par un consortium, qui lui-même est géré par le CHRU de Brest et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Il regroupe une équipe issue du Laboratoire de traitement de l’information médicale (Latim), des chercheurs ainsi que des entrepreneurs. Ce projet innovant vient donc d’entrer dans sa phase de lancement. Il coûte 24 millions d’euros, et l’État l’a financé à hauteur de 7,9 millions d’euros.
Lancement du projet genou connecté à Brest #chrubrest pic.twitter.com/0GuLHn56SN
— CHRU_Brest (@CHRU_Brest), 23 janvier 2018
Les prothèses seront imprimées en 3D et seront réalisées en fonction des mesures du genou des patients. Elles seront équipées de capteurs qui servent à mesurer le taux de pH et la température. Et les médecins recevront les résultats par Bluetooth.
Prévenir les infections et les dysfonctionnements
L’objectif de cette prothèse connectée est de repérer les infections le plus tôt possible. Mais elle a aussi pour mission de détecter des dysfonctionnements mécaniques, qui sont toujours possibles. Le professeur, chirurgien orthopédiste et directeur du Latim Éric Stindel a expliqué que les médecins seront en mesure de recevoir les messages d’alerte suffisamment tôt pour déclencher les traitements adaptés.
Et le projet est ambitieux parce qu’il implique que les capteurs doivent être tolérés par le corps humain. Les phases de recherche du projet devraient durer trois années. Ensuite, une étude clinique sera menée sur 220 patients qui recevront les prothèses, mais sans capteurs. Enfin, la prothèse de genou connectée devrait, si tout se passe comme prévu, être implantée pour la première fois dans cinq ans. Selon les estimations, les besoins en prothèses de genou devraient subir une croissance de 600 % d’ici l’année 2030.