La revue « Frontiers in Psychology » a récemment publié une étude concernant la peur des araignées et des serpents, présentes chez de nombreuses personnes. Selon cette étude, cette peur serait en réalité innée et proviendrait directement de nos ancêtres.
Des bébés de six mois pour cette expérience psychologique
Avec – évidemment – tous les accords préalables des parents, les 4 chercheurs de l’Université de Vienne ont fait appel à des bébés de 6 mois, encore dénués de tout instinct de survie ou de sens du danger.
Pour réaliser cette expérience, ils ont montré, successivement aux enfants, des images d’araignées et de fleurs, ainsi que images de serpents et des poissons. Un capteur optique infrarouge permettait de mesurer l’écart pupillaire, qui est significatif du stress.
Au final, l’écart pupillaire a été plus important pour les araignées et les serpents, que pour les fleurs et les poissons. Il y a donc bien eu de la peur (ou en tout cas du stress) chez les bébés, bien que la nature du danger ne puisse pas être identifiée par des nouveaux nés.
Une peur innée, qui provient de nos ancêtres
Les chercheurs expliquent : « Il y a dans notre cerveau, comme chez les primates, des mécanismes qui nous permettent d’identifier des objets comme étant une «araignée» ou «un serpent» et d’y réagir très rapidement » souligne Stefanie Hoehl qui avance donc une réaction « très clairement héréditaire » qui nous « prédispose à avoir une attention accrue envers ces animaux et qui nous permet d’apprendre rapidement qu’ils sont dangereux ou répugnants ».
La phobie peut également s’expliquer si, dans leur enfance, les bébés ont vu leurs parents avoir une réaction de peur excessive face à un serpent ou à une araignée. La phobie peut également s’expliquer par la présence d’amygdales hyperactives (qui permettent la détection du danger).
Donc, si vous avez peur des serpents et des araignées, vous n’êtes pas anormal ! Vos ancêtres avaient également cette peur ancrée en eux.