En France, la galette des rois se dévore pendant tout le mois de janvier depuis le Moyen-âge. Quelques chiffres donnent une idée de la popularité de cette tradition bien française.
Chaque année, il se vend et se consomme environ trente millions de galettes des rois entre les boulangeries et pâtisseries traditionnelles et la grande distribution. Et il y en a pour tous les goûts, de la galette traditionnelle très classique à la frangipane qui représentent les deux tiers des ventes, à celles au chocolat ou à la pomme.
Dans le Sud de la France, on lui préfère une brioche aux fruits confits en forme de couronne et à L’Elysée où une galette géante d’un mètre vingt est servie lors d’une réception, on la fait sans fève car « on ne saurait désigner un roi au sein de la présidence de la République ».
Selon Franceinfo, 80% de ces galettes seraient fabriquées industriellement et livrées surgelées directement dans les boulangeries où n’aurait lieu que la cuisson.
Dernier chiffre, elles représentent 20 % du chiffre d’affaires quotidien d’une boulangerie pendant toute la durée du mois de janvier.
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L’origine de la galette des rois
La saison officielle de la galette des rois débute douze jours après Noël et se termine le jour du Mardi Gras. Elle est donc traditionnellement consommée le 6 janvier à l’occasion de l’Épiphanie, qui célèbre la visite et l’hommage des rois mages à l’enfant Jésus à Bethléem. Dans les faits et ce depuis les années 60, elle est le dessert de choix du premier dimanche de janvier.
Et comme d’autres fêtes chrétiennes, cette tradition s’appuie sur des pratiques païennes. Plus précisément de la Rome antique. Au cours des fêtes saturnales qui débutaient en décembre et marquaient le solstice d’hiver et où l’on jouait à inverser les rôles, on plaçait une fève dans un gâteau servi au cours d’un banquet qui rassemblait maîtres et esclaves. Le plus jeune convive se cachait sous la table et désignait ensuite à qui la part de gâteau désignée par le maître devait revenir. C’est de là que vient l’expression « tirer les rois ».
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Celui qui avait la fève devenait alors roi du jour et chef de la maisonnée. Il pouvait ainsi donner des ordres à son maître avant de retourner à sa condition d’esclave ou d’être mis à mort.
On fêtait déjà l’Épiphanie au IVème siècle mais l’association d’une galette et d’une fève remonterait au Moyen-âge où la fève était symbole de fécondité. Certains historiens assurent que celui qui trouvait la fève dans sa part de galette devait alors offrir à boire à tous les convives. La fève en porcelaine étant apparue pour dissuader les plus avares de l’avaler.
La galette des rois aujourd’hui
Bien qu’aujourd’hui certains rares élus refusent de la servir dans les cantines scolaires en vertu du principe de laïcité, la galette des rois reste encore très consommée à la maison ou au bureau et à raison d’environ 500 calories les 100 grammes, elle est un puissant auxiliaire contre le froid !
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