Selon des chercheurs en psychologie de l’Université de Binghamton, aux États-Unis, un texto dont les phrases se terminent par des points manque de sincérité.
Une phrase commence par une majuscule et se termine toujours par un point. Cette règle, nous l’avons apprise dés le plus jeune âge. Mais c’est une autre histoire dans les textos. Cette ponctuation a priori anodine peut être mal interprétée sur smartphone, et la majorité des 126 étudiants qui ont servi de cobayes pour l’étude ont trouvé que la réponse « oui » semblait plus sincère que le « Oui. » avec un point, rapporte le Washington Post.
Aux Etats-Unis, des chercheurs se sont penchés sur l’épineuse question de la ponctuation dans les SMS. Pour comprendre le rôle social du point dans le contexte d’un texto, l’équipe a mis au point un protocole d’expérience dans lequel les étudiants devaient donner leur avis sur une série d’échanges soit sous forme de textos soit sous forme de notes manuscrites. Le message type ressemblait à l’exemple suivant, à savoir une question suivie d’une réponse courte, finie ou non par un point :
– « Est-ce qu’on va toujours boire un verre ce soir ? »
– « Ouais c’est bon. »
L’étude intitulée « Les textos pas sincères: le rôle du point dans les SMS », a démontré que les étudiants trouvaient que la réponse avait l’air plus sincère que quand il y avait un point. À l’inverse, le point d’exclamation était considéré comme une marque de sincérité supérieure à l’absence de ponctuation. Preuve que cette « nouvelle grammaire » sur smartphone est complexe, le point était défini comme parfaitement acceptable et normal dans un message manuscrit.
« Comme si le point du texto avait pris un statut à part, hors grammaire », tente d’expliquer Celia Klin, la directrice de l’étude.
Une interprétation générationnelle
Cette étude laisse tout de même perplexe sur un point (c’est le cas de le dire) : l’échantillon de personnes étudié n’est représenté que par de jeunes utilisateurs qui disposent déjà de leurs propres codes d’utilisation et d’interprétation de l’outil. D’après une étude de 2007, les étudiants américains ne concluraient leurs messages par des points que dans 39% des cas. Cette tendance aurait une explication simple, les jeunes jugeraient ce marqueur de ponctuation comme « agressif » dans la conversation.
Un professeur de linguistique expliquait au magazine The New Republic, à propos de cette étude, que pour son fils de 17 ans, les textos ponctués paraissaient souvent secs et cassants.
Vu la qualité de l’orthographe des 80% des utilisateurs de textos, je doute qu’un point puisse avoir une grande importance…