#JeSuisEnTerrasse
L’humour et l’ironie seraient-il de bons moyens pour surpasser les attentats de Paris ? Après le monologue décalé de John Oliver dimanche soir, les hashtags sarcastiques sur Twitter fourmillent.
Cela fait presque un an que le monde entier déclarait fièrement #JeSuisCharlie. Des millions de personnes ont utilisé ce hashtag pour faire preuve de solidarité pour les victimes de la fusillade de Charlie Hebdo et proclamer leur attachement indéfectible à la liberté d’expression. Cette fois-ci, à la suite des attentats de Paris la semaine dernière, les hashtags sont un peu plus provocateurs, plus ironiques, plus pince-sans-rire.
pic.twitter.com/84YsaOHdn1
— Frédérique Bel (@FrederiqueBel) 15 Novembre 2015
L’un des nouveaux hashtags favoris des Parisiens est une inspiration de celui de Charlie Hebdo: #JeSuisEnTerrasse. Il est rapidement devenu un lieu d’expression important pour célébrer ce pour quoi Paris est réputé: Liberté, Egalité, et manger en plein air.
A typical Parisian cafe bistrot. Don't let evil DAESH scare you from a very Parisian experience. #ISISisEvil #ParisForever #WeAreNotAfraid
#JeSuisEnTerrasse et comme tous les dimanches, j'ai brunché hier Rue de Charonne, à mon bar habituel. pic.twitter.com/meMKheqWBE
— Doum (@DoumDoom) 16 Novembre 2015
Keep on #jesuisenterrasse pic.twitter.com/3po8N9wgws
— Lola (@LolaMisfits) 16 Novembre 2015
Depuis les attaques meurtrières de vendredi, les Parisiens ont utilisé le hashtag pour poster des photos d’eux-mêmes dans des cafés, des restaurants et des bars de la ville pour envoyer un message à Daesh: « Même pas peur ».
Alors que les attaques terroristes se déroulent généralement dans les zone les plus peuplées d’une ville (souvent des sites touristiques) de sorte que les dégâts soient plus lourds, les terroristes de Paris avaient une stratégie différente. Ignorant les zones touristiques de Paris, tels que Notre-Dame ou la Tour Eiffel, ils ont à la place ciblés le cœur jeune et progressiste de la ville. Ils ont transformé les quartiers multiculturels de Paris, qui sont des zones populaires pour les jeunes Parisiens, en un champ de bataille.
Ces hashtags sont un moyen des Parisiens de riposter. D’autres hashtags moqueurs ont vu le jour comme #OccupyTerrasse et #FuckDaesh, une insulte plus directe vers l’Etat Islamique, le groupe derrière les attaques.