La femme enceinte agrippée à une fenêtre du Bataclan va bien et elle a pu retrouver son sauveur grâce à Twitter
Rappelez-vous. Dans une vidéo choc filmée par un journaliste du Monde, on peut voir des survivants de la fusillade du Bataclan s’enfuir par la porte de sortie à l’arrière de la salle de concert. Parmi eux, une femme enceinte est agrippée à une fenêtre. Aujourd’hui, on sait qu’elle va bien, son bébé aussi. Et cette femme, qui a voulu rester anonyme, a pu remercier la personne qui l’a sauvée.
Alors que la vidéo montre des gens courir, crier, boiter, des blessés traînés et des corps étendus sur le sol, beaucoup ont retenu l’image de cette femme suspendue à bout de bras à une fenêtre de la salle de concert. « Monsieur! Monsieur! Je suis enceinte », pouvait-on l’entendre crier.
Le Huffington Post a réussi à obtenir des nouvelles de cette femme. Saine et sauve, elle a voulu retrouver son sauveur: « Très rapidement elle a eu envie de remercier toutes les personnes qui ont eu un geste envers elle, et notamment l’homme qui a pris trois secondes dans sa fuite pour lui tendre la main et l’aider à remonter », raconte son ami Frans Torreele.
Les proches de la femme enceinte ont publié un avis de recherche sur Twitter pour retrouver le héros. « Elle ne pouvait pas le faire elle-même, elle ne peut pas être aussi exposée car elle doit se reposer », explique son ami.
Pour elle, merci de RT largement ce message. #bataclan #rechercheparis #parisrecherche pic.twitter.com/0xKxTPegJJ
— Frans /A\ Torreele (@__F_A_T__) 15 Novembre 2015
L’annonce, diffusée massivement sur Twitter depuis dimanche soir, a eu l’effet escompté.
C’est le frère du sauveur qui a pris contact par e-mail avec Frans. « J’ai vérifié auprès de lui et de mon amie qu’il s’agissait bien de la bonne personne, et ils ont pu s’échanger leurs numéros. Il va bien aussi et c’est également ce qu’on voulait tous savoir. » Cette personne, du nom de Sebastien, a également voulu rester dans l’anonymat. Mais elle a donné une interview exclusive au journal La Provence:
« En face de moi, il y avait deux fenêtres. À l’une d’elles, était suspendue une femme enceinte qui suppliait les gens en bas de la réceptionner si elle sautait. En bas aussi c’était le chaos. Je suis passé par l’autre fenêtre et je me suis accroché à une bouche d’aération. À 15 mètres du sol. J’ai tenu cinq minutes puis la femme enceinte, qui n’en pouvait plus, m’a demandé de l’aider à revenir à l’intérieur. C’est ce que j’ai fait. »
La suite de son récit est incroyable, il a pu parler aux terroristes du Bataclan. À lire sur La Provence.