Le dessinateur nantais Jean Jullien a réalisé un dessin que les internautes se sont rapidement appropriés pour en faire le symbole de la solidarité après les attentats de Paris.
À la suite des terribles attaques qui ont secoué Paris dans la soirée de vendredi, et qui ont fait 129 morts et 352 blessés, les internautes à travers le monde ont cherché un moyen de montrer leur solidarité avec le peuple de la capitale française.
Alors que sur Facebook un filtre bleu blanc rouge orne toutes les photos de profil des internautes, c’est un simple croquis, posté par le graphiste français basé à Londres Jean Jullien, qui est devenu l’avatar le plus notable de cette tragique soirée.
Légendé « Peace for Paris » et composé de la Tour Eiffel combiné avec le symbole international de la paix, l’image a été partagée plus de 150.000 fois sur Instagram. Posté vendredi soir sur les réseaux sociaux, ce dessin symbolique est-il le nouveau « Je suis Charlie » ? Pendant un temps, il a faussement été attribué à l’artiste Banksy.
Peace for Paris
L’artiste Jean Jullien collabore avec de nombreux titres de presse français et étrangers dont Télérama, The Guardian, ou encore le New York Times. En janvier 2015 déjà, Jean Jullien avait créé une illustration pacifiste largement partagée en réaction aux attaques de Charlie Hebdo.
I am devastated by what just happened in France. #CharlieHebdo pic.twitter.com/IxEbScqYFh
— jean jullien (@jean_jullien) 7 Janvier 2015
Tout comme le symbole de paix original « Peace and love » conçu par Gerald Herbert Holtom à la fin des années 1950, le croquis de Jean Jullien est devenu une façon de montrer son soutien aux victimes des attentats de Paris, les internautes mettant l’illustration sur leurs photos de profil.
Contacté par Rue89, l’artiste français s’est exprimé au sujet du succès de son dessin très simple et pourtant très fort symboliquement:
« Je suis en déplacement à l’autre bout du monde. J’ai appris les attaques comme tout le monde, aux infos. J’ai dessiné cela à chaud, comme d’autres diraient “merde”. Ce n’était pas pensé, c’était ma manière de m’exprimer. Et les deux choses qui me sont venues en tête sont ce symbole de paix et l’horreur de ce qui se passait à Paris. »