Le centre hospitalier de Nancy recherche des volontaires dans le cadre d’une étude sur la dépendance au cannabis. Le but est de découvrir si les fumeurs de joints peuvent décrocher grâce à la méditation de pleine conscience. L’expérience est ouverte aux fumeurs réguliers qui souhaitent arrêter de fumer.

Quand les fumeurs peuvent aider la médecine

Le CHRU de Nancy a lancé un appel aux fumeurs réguliers de cannabis. En effet, dans le cadre d’une étude, les professionnels de santé recherchent des volontaires pour mettre au point une méthode qui pourrait aider les consommateurs à arrêter de fumer le plus naturellement possible.

Pour participer à l’expérience, les médecins tentent de solliciter des personnes âgées entre 18 et 55 ans. Ils doivent fumer plus de sept joints par semaine et avoir envie de se faire aider pour arrêter de consommer. Les sujets de l’étude seront soumis à ce qu’on appelle la méditation de pleine conscience. Il s’agit d’une technique de psychothérapie également nommée Mindfullness. Les patients doivent aussi accepter de participer au programme de suivi addictologique.

La méditation de pleine conscience

La méditation de pleine conscience est une méthode plutôt simple qu’on enseigne aux patients pour qu’ils puissent l’appliquer seuls. Elle a été testée sur divers types d’addictions et les résultats sont positifs dans l’ensemble. Étant donné que son efficacité au niveau de la consommation de cannabis est peu connue, les médecins du CHRU de Nancy ont décidé de lancer cette étude.

Plus concrètement, la méditation de pleine conscience est un état (de conscience) durant lequel le patient s’ancre dans le moment présent de façon lucide et calme. Une telle expérience n’est nouvelle pour personne car nous avons tous des moments de pleine conscience, même si on ne s’en rend pas compte. Par exemple, lorsqu’on regarde le feu dans la cheminée ou la neige tomber, quand on marche dans la foret, etc. Le fait de méditer aide à se plonger plus facilement dans cet état et de se débarrasser du stress et des pensées négatives qui poussent les personnes à s’accrocher à des substances comme le cannabis.

Une étude de 8 semaines

Durant huit semaines, les volontaires devront effectuer deux heures de méditation chaque jour. C’est le Dr François Bourgognon, psychiatre et psychothérapeute (spécialisé dans la méditation de pleine conscience) qui est en charge des séances.

Si vous êtes intéressé et que vous voulez participer à l’étude, vous pouvez envoyer un mail à [email protected] ou contacter le centre hospitalier de Nancy.