Si l’humanité ne parvient pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre de la planète, c’est elle qui pourrait tout faire basculer, selon les résultats d’une étude publiée ce lundi 6 août.
Un scénario catastrophe pour la Terre
Dans les années à venir, la température moyenne de la planète pourrait considérablement augmenter. Une étude conduite par une équipe internationale de chercheurs a tenté de visualiser l’avenir de notre planète, et il serait bien sombre. Si rien ne changeait, que la calotte pourrait continuer de fondre, et si les émissions se poursuivaient et que les forêts étaient décimées, la Terre franchirait son « point de rupture ».

Au-delà de ce point, différents mécanismes interconnectés prendront le relais. Des quantités colossales de CO2 et de méthane vont être rejetées dans l’atmosphère. Elle se rapprochera d’un seuil qui la condamnerait à se transformer en une étuve. Dès lors, aucune action humaine ne pourrait influer sur les mécanismes puissants, biophysiques, géophysiques et intrinsèques de la planète.
Des conséquences tragiques
Selon de récentes études, les océans et les forêts ont capté la moitié des émissions de carbone. Mais les océans montrent des signes de saturation tandis que les forêts se réduisent. Les gaz emprisonnés dans le Permafrost, un sol canadien et russe censé être gelé en permanence, contiennent l’équivalent de quinze années d’émissions humaines. S’il dégelait, les quantités de gaz relâchées accéléreraient le changement climatique.

Par ailleurs, 40 % de la forêt amazonienne va dépérir lorsque la Terre se sera réchauffée de 3 °C. Et ce modèle ne tient pas compte des incendies. Avec la fonte des glaces, les océans vont absorber les 80 % de rayons du soleil qui étaient jusqu’ici renvoyés par la banquise. Le réchauffement va encore s’accélérer. Doucement, nous nous dirigerions vers un nouveau fonctionnement terrestre. Avec 1 °C supplémentaire, nous constaterions déjà des sécheresses, des canicules et des tempêtes plus régulières et de plus en plus intenses. Mais les conséquences d’une augmentation de 4 ou 5 °C seraient terribles. Dès lors, la Terre pourrait difficilement abriter plus d’un milliard d’êtres humains.